Les membres de la communauté peuvent vaincre l’appréhension des personnes locales participant au projet en s’adaptant aux coutumes et en faisant attention de paraître d’un avis politiquement neutre. Les membres devraient être sensibles et ajuster leur comportement en fonction des potentielles connotations négatives du concept des droits de l’Homme.

A. Construction d’une relation professionnelle et vaincre l’appréhension


1.  Swaziland

Afin de vaincre les appréhensions des chefs des communautés, Buhle a présenté son atelier comme une opportunité d’établir un partenariat avec une organization internationale à travers une série de présentations.

Buhle a également obtenu le support d’acteurs politiques très importants grâce à la sensibilité dont il a fait preuve en ce qui concerne les sujets qui pourraient altérer la relation avec les fonctionnaires gouvernementaux. Par exemple, durant les pourparlers avec les chefs de la communauté, certaines difficultés apparurent lorsque le sujet de la torture fut abordé. Buhle s’abstint de faire preuve d’une attitute accusatrice. Au contraire, il fit référence à un groupe local connu pour ses pratiques de la torture et expliqua en quoi il était en mesure de mettre en place une formation avec eux de manière effective, et ce malgré leur réputation.

Les chefs de la communauté et les politiciens souhaitaient se voir considérer comme un appui à l’égard de la communauté. Buhle permit l’existence d’une façade entre lui et les chefs de la communauté et politiciens en leur permettant de présenter le partenariat comme fruit de leur initiative. Il ne s’opposa pas aux revendications à la mise en place d’un partenariat avec une ONG par les chefs de la communauté et politiciens pour aider la communauté, malgré le fait qu’il s’agissait de sa propre initiative. 

Buhle resta politicallement neutre en ce qui concerne sa persona publique. Par exemple, il annula un atelier car l’un de ses porte-parole était un homme ayant travaillé dans une organisation de jeunesse opposée à l’Etat.


B. Soyez sensible aux potentielles connotations negatives du concept des droits de l’Homme


1. Swaziland
Buhla réalisa que le public et les investisseurs clés étaient sceptiques en ce qui concerne le concept des droits de l’Homme. Il remarqua que plusieurs ateliers durent être annulés en raison de la suspicion dont la police communautaire faisait preuve. En raison de l’approche négative du gouvernement à l’égard des « concepts occidentaux” des “droits de l’Homme”, plusieurs leaders politiques étaient moins enclins à autoriser des groupes promoteurs des droits de l’Homme dans leurs chefferies. Afin de vaincre cette tendance, Buhle évita initialement de parler des droits de l’Homme ; à la place, il parlait des lois en général, puis aborda le concept des lois coutumières, puis aborda graduellement le sujet des droits de l’Homme.

2.  Nigeria
John Densky remarqua que le gouvernement était opposé aux ONGs et qu’elles étaient considérées comme des ennemis d’Etat. De ce fait, ce partisan et son équipe restèrent prudent quant à leurs partenariats et à ce qu’ils disaient en public.


C. Attentions spécifiques portées aux femmes

Beaucoup de pays persistent à voir une répartition des rôles en fonction des genres. Par exemple, au Swaziland, Buhle remarqua que les femmes étaient réticentes à s’exprimer à l’occasion des ateliers à cause de la coutume voulant que les femmes ne s’adressent pas aux hommes en public, ainsi qu’en raison du cliché social faisant croire à l’infériorité de ces dernières. Plusieurs tactiques furent mises en place pour venir à bout de ce problème, incluant un discours fait par un membre féminin de l’équipe de Buhle concernant la problématique des questions de genre, et le fait de systématiquement choisir de donner la parole aux femmes pour répondre à ces questions. Cette technique permit de s’assurer que les femmes participent activement et ainsi, Buhle vit que les femmes de l’audience étaient plus enclines à partager leurs opinions.



Modifié le: vendredi 23 juin 2017, 13:48